Selon le degré de précarité, d’isolement, nous pouvons toujours orienter la maman vers Jeannine Abrassart, travailleuse médico-sociale de l’ONE à la retraite et Françoise Defourny (sage-femme – spécialisée en Santé communautaire).
En 2019, une cinquantaine de mamans ont été reçues par Jeanine Abrassart. Elle témoigne de l'augmentation de la précarité, mais aussi de la complexité et de la longueur des démarches à réaliser :
Pour ces femmes seules, venant d'accoucher, il est très difficile de trouver un logement. Nous n'avons pas beaucoup de solutions à proposer. Il n'y a pas de place dans les centres d'accueil ou au samu-social, les maisons maternelles réclament un prix de journée. C'est souvent sur la bonne volonté et sur l'accueil de compatriotes qu'elles doivent compter pour pouvoir partager un lit, dormir dans un fauteuil ou sur un matelas dans un couloir. On imagine la difficulté lorsqu'on a en plus un tout petit bébé. Certaines survivent dans une extrême précarité et ne mangent pas tous les jours à leur faim.
Et puis il faut aussi acheter les langes parfois le lait pour bébé.... Là encore Jeannine oriente la jeune mère pour trouver de l'aide et parfois c'est l'asbl qui interviendra financièrement.
Il apparaît que le logement présente une problématique très importante pour la grande majorité des dames suivies par Aquarelle.
Si l’asbl intervient dans de nombreux secteurs directement (soins de santé, alimentation, habillement, aide administrative, ...), nous dépendons encore des organisations extérieures partenaires pour le problème du logement. L’aide directe au logement pourrait, dans le futur, représenter un nouveau domaine d’intervention pour l’asbl.
Les sages-femmes qui vont à domicile en post-partum accompagnent aussi ponctuellement les familles dans les démarches administratives et assurent le lien avec les diverses institutions.